Il n’est sans doute pas évident de voir le rapport qui existe entre la sensibilisation à la pollution des mégots et les incendies de forêt. Ce sont des thématiques pourtant intimement liées. Explications.
Sensibilisation à la pollution et feux de forêt : quel rapport ?
Chaque année, les médias rapportent la recrudescence des feux de forêt. Tous les ans, ce sont des hectares d’arbres qui finissent ainsi calcinés. Cela a bien entendu une incidence sur la faune qui vit dans les régions boisées, sans compter sur le risque de perte des habitations alentours.
Certains de ces départs de feux sont imputables à la sécheresse, d’autres à des actes malveillants. Mais beaucoup sont causés par des mégots jetés par des fumeurs alors qu’ils étaient encore incandescents.
Cela n’arriverait pas si les personnes avaient des cendriers de collecte plus présents sur l’ensemble du territoire français. Quand on sait que des milliards de mégots sont jetés par France, chaque année, l’action mérite d’être mise en place par les collectivités territoriales, les entreprises publiques et privées, à grande échelle.
Si les mégots étaient ainsi collectés dans des cendriers spécifiques parce que présents dans les lieux de promenade, ils seraient moins dangereux pour les forêts et cela réduirait en outre une pollution importante. En effet, il n’y a pas que dans les forêts que les mégots posent problème : mers, océans, rues, on trouve des mégots partout, à tel point qu’ils constituent une cause de pollution de grande ampleur tout comme le plastique.
Mais il est important de savoir qu’il y a une vie après cette collecte.
Est-ce que l’on peut recycler tous les éléments d’un mégot ?
Savoir que les mégots ne seront plus jetés au sol et récoltés peut déjà être considéré comme une victoire en soi, mais il est toujours possible de faire mieux et certaines entreprises de recyclage le prouvent depuis quelques années déjà.
Le mégot ne ressemblant à rien, il est difficile de croire qu’on puisse lui trouver un usage, une nouvelle vie et surtout que cela puisse constituer un cercle vertueux. Et pourtant.
Attardons-nous sur ce qui compose un mégot de cigarette pour mieux comprendre. Si on le considère bien, il s’agit en fait de papier qui entoure de l’acétate de cellulose et parfois, il reste quelques brins de tabac. Cela est sans doute peu ragoûtant à la vue, mais des personnes ont su voir bien au-delà de cet aspect.
Car une fois lavés pour enlever les substances toxiques qui sont responsables de cette pollution de masse et les odeurs de tabac froid qui sont bien sûr peu agréables, on obtient trois produits tout à fait recyclables.
Pour le papier, cela n’est pas une nouveauté et il trouvera une autre vie en se transformant en livre, en ramettes etc…
Le tabac est une plante qui est cultivée avant d’être séchée. Les brins restants peuvent donc servir à enrichir la terre. Pour cela, ils font une transition dans un composteur comme d’autres déchets verts.
Les propriétés de l’acétate de cellulose sont étonnantes : c’est un excellent matériau puisqu’il peut être utilisé tout aussi bien dans le bâtiment pour servir d’isolant que dans les métiers du textile. En garniture de manteau, il garantit à celui ou celle qui le porte une bonne chaleur et un grand confort en hiver.
Des partenariats ont été établis avec différents laboratoires spécialisées qui se chargent de valoriser les quelques substances chimiques qui ne peuvent pas être recyclées par ces structures.
Alors oui, tout dans le mégot peut être transformé pour en faire des produits utiles pour l’homme, tout en préservant la nature. Une excellente nouvelle et une manière d’agir.